Améliorer la qualité du réseau d’assainissement et l’accès à l’eau potable
De nombreux pays en Afrique souffrent cruellement du manque d’eau potable et d’assainissement. Malgré les progrès réalisés, près de 40% de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et près de 70% ne bénéficient pas de systèmes d’assainissement. La situation est malheureusement amenée à empirer : un déficit de 40 % des ressources en eau douce d’ici à 2030 associé à une population africaine en pleine expansion est annoncé et conduit déjà la planète et le continent à une crise mondiale de l’eau.
L’amélioration de la qualité du réseau d’assainissement et de l’accès à l’eau potable fait référence à L’ODD n°6 de l’ONU, celui de l’eau, dont les objectifs sont notamment :
- D’améliorer la qualité de l’eau en réduisant la pollution, en éliminant l’immersion de déchets et en réduisant au minimum les émissions de produits chimiques et de matières dangereuses, en diminuant de moitié la proportion d’eaux usées non traitées et en augmentant considérablement à l’échelle mondiale le recyclage et la réutilisation sans danger de l’eau.
- De développer la coopération internationale et l’appui au renforcement des capacités des pays en développement en ce qui concerne les activités et programmes relatifs à l’eau et à l’assainissement, y compris la collecte de l’eau, la désalinisation, l’utilisation rationnelle de l’eau, le traitement des eaux usées, le recyclage et les techniques de réutilisation
Lever les obstacles empêchant le développement de l’assainissement
En 2012, la Banque mondiale s’alarmait de l’impact économique exorbitant, sur le continent, du manque d’assainissement : les lacunes de ce secteur, qui comprend l’évacuation des eaux pluviales ainsi que la collecte et le traitement des eaux usées, coûteraient à une vingtaine de pays 1 % à 2,5 % de leur PIB annuel. Soit, au total, près de 4,2 milliards d’euros, si l’on ne tient compte « que » des conséquences sanitaires directes sur les populations (décès prématurés, dépenses de santé, etc.). Et il faut ajouter à ce bilan des effets à long terme plus difficiles à évaluer, comme l’apparition d’épidémies, le mauvais développement infantile ou la dégradation de l’environnement.
Si environ 30 % des Subsahariens avaient accès à l’assainissement en 2010, ce chiffre reste inchangé depuis. C’est même l’un des seuls Objectifs du millénaire pour le développement de l’ONU, dont le cycle s’achevait en 2015, dans lequel quasiment aucune progression n’a été constatée. Cela ne veut pas dire que rien n’a été fait, au contraire, mais la croissance démographique est telle que les investissements n’arrivent pas à suivre.
Le plus gros obstacle est bien souvent institutionnel. La mise en place d’un cadre juridique et d’une planification prenant en compte les grandes tendances, comme l’évolution démographique, est prioritaire. Dans ce domaine, une amélioration commence cependant à se faire sentir. Beaucoup de gouvernements africains ont pris conscience, ces dernières années, de la nécessité de développer l’assainissement pour améliorer la santé, le cadre de vie et la productivité
Un autre obstacle majeur concerne l’équation budgétaire. Trouver un modèle économique permettant de couvrir les coûts d’exploitation des ouvrages (notamment celui des stations, grandes consommatrices d’électricité) est une équation complexe. Si les consommateurs sont prêts à payer pour de l’électricité ou de l’eau potable, l’assainissement ne bénéficie à personne en particulier, sinon à la communauté tout entière. La tarification doit alors être à la fois compatible avec le niveau des revenus de la population et cohérente avec la qualité du service.
Le développement anarchique des implantations humaines et la forte concentration de populations sur les lits de certains cours d’eau les exposent aux rejets et pollutions diverses de l’activité humaine, particulièrement dans les grands centres urbains.
Le défi consiste ainsi à identifier les technologies de traitement des eaux usées qui améliorent l’assainissement en préservant les terres, sans pour cela introduire de nouveaux challenges énergétiques et sans augmenter les émissions. Plusieurs solutions existent. La première solution consiste à améliorer l’assainissement et à diminuer la pollution en augmentant la proportion d’eaux usées traitées de manière adéquate, en surveillant et en améliorant les normes relatives aux effluents rejetés. La deuxième solution consiste à améliorer l’efficacité énergétique, la récupération et l’intégration des technologies renouvelables pour relever les défis énergétiques. Enfin la troisième solution consiste à réutiliser les eaux usées.
Améliorer les conditions d’accès à l’eau potable
Avec 17 grands fleuves et 160 lacs qui l’irriguent, le continent africain dispose de ressources en eau renouvelables abondantes estimées à plus de 5 400 milliards de m3 par an. Malgré cette abondance des ressources en eau brute, l’Afrique fait face au défi de la maîtrise de l’eau pour les besoins essentiels de son développement économique et social. Plus de 300 millions de personnes manquent d’un accès à l’eau potable et les maladies hydriques sont la première cause de mortalité sur le continent.
Qu’il s’agisse de l’eau potable ou de l’eau pour d’autres usages tels que l’agriculture et l’énergie, l’Afrique fait face à un grand défi de mobilisation de la ressource en eau brute. En effet, plusieurs milliards de m3 d’eau ruissellent chaque année vers les océans du fait de l’absence ou de l’insuffisance d’ouvrages adaptés de rétention et de stockage ; des ouvrages dont la réalisation est confrontée aux enjeux environnementaux et aux coûts hors de portée des seules ressources financières locales, nationales et continentales.
En milieu urbain, les modèles en place éprouvent un certain nombre de difficultés telles que :
- l’absence ou l’insuffisance des investissements pour accroître l’offre de services face à une densification accrue des zones périurbaines sans aménagements du territoire, permettant au réseau classique d’eau d’atteindre les lieux de vie ;
- l’absence ou l’insuffisance de performances dans la gestion pour un équilibre financier des opérateurs de services ;
- la vétusté des réseaux d’eau, entraînant d’énormes pertes d’eau propre par fuites, pouvant aller jusqu’à 30% ;
- les pertes d’eau par gaspillage dans les habitudes de consommation.
En zone rurale, le contexte hydrologique et hydrogéologique, la dispersion de l’habitat, la taille réduite de certaines communautés humaines et le faible niveau de revenus des ménages ont induit des options de modèles de services qui se révèlent peu durables en termes de performances technique et financière.
Des expertises en faveur de l’amélioration des systèmes et réseaux d’assainissement, et d’un accès plus simple à de l’eau potable
Afin d’apporter des solutions, le Cabinet Pod One -DHBC apporte son savoir-faire sur les expertises suivantes :
- Systèmes de production d’eau potable
- Dépollution des eaux
- Retraitement des eaux usées
1. Systèmes de production d’eau potable
Nous étudions les conditions d’implantation de systèmes de production d’eau, en zone rurale ou urbaine, et dimensionnés en fonction des besoins locaux :
- Adduction d’Eau Potable (AEP)
- Pompes à motricité humaines :
- Pompes alimentées à l’énergie solaire
- Systèmes conteneurisés
- Unités compactes degremont (UCD)
2. Retraitement des eaux usées
Nous proposons des solutions de retraitement des eaux usées compactes qui évitent d’utiliser de nouvelles terres, avec la construction de stations d’épuration intégrant la digestion anaérobie et l’énergie solaire.
3. Dépollution des eaux
Nous proposons des solutions de dépollution des eaux des fleuves et des lacs, avec notamment des bateaux spécialement conçus pour récupérer les déchets plastiques et les plaques hydrocarbures, des stations d’épuration pour traiter les eaux des collecteurs qui se déversent sauvagement, et de stockage des déchets le long de ces points d’eau avec une filière de valorisation des déchets plastiques et des végétaux.